Noemi Lapzeson

20081028-cultural LapzesonNaît à Buenos Aires. A 16 ans part pour NYC étudier la danse et la musique à la Juilliard School. Entre à la compagnie de Martha Graham une année plus tard comme la plus jeunne de ses interprètes. Reste 12 ans dans la compagnie, comme Soliste et professeur. Invitée à Londres pour créer une école et une compagnie, ele travaille comme danseuse, professeur et chorégraphe dans la London contemporary Theatre and School.

 

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Biographie

présentée par Caroline Coutau et Anne Davier vile de Genève

Noemi Lapzeson1940, naissance à Buenos Aires dans une famille d’intellectuels. 1980, arrivée à Genève. Entre ces deux dates, une vie qui ressemble à un roman. Ses premiers pas de danse, Noemi Lapzeson les fait avec une disciple de Jaques-Dalcroze. Déjà signe d’un lien avec Genève? A seize ans, elle quitte sa famille et sa ville pour s’installer à New York. Noemi est déterminée. Et a du talent. Donc ça marche. Elle vit la période la plus riche de l’histoire de la danse contemporaine, auprès de Doris Humphrey, Antony Tudor, José Limon, Merce Cunningham ou encore Alwin Nikolais, puis pendant douze ans dans la compagnie de Martha Graham, où elle est soliste. Mais l’Europe l’attire. En 1967, elle part pour Londres et crée avec Bob Cohen la London Contemporary Dance Company and School. Parallèlement, elle enseigne dans le monde entier: invitée à Montréal, à Toronto, à Angers, à Paris, à Tel Aviv, à Buenos Aires, elle s’arrête à Genève. Sa fille a trois ans, c’est le moment de s’installer un peu.

Nous sommes en 1980. Noemi ne parle pas un mot de français et Genève pas un mot de danse contemporaine. Ça va changer. Lapzeson est une pionnière. A peine atterrie, elle enseigne. Au Grand Théâtre, dans l’école de Beatriz Consuelo, au Conservatoire, mais surtout, elle commence ses cours privés qui vont peu à peu devenir une véritable institution parallèle. Et former ainsi plusieurs générations de danseurs à Genève.

Du côté de la création, les deux programmateurs de la Salle Patino de l’époque, Philippe Albèra et Jean-François Rohrbasser, la repèrent tout de suite. Depuis quelques années, ils invitent des Trisha Brown, Karole Armitage ou Lucinda Childs. Pourtant, Genève en est encore aux balbutiements de la danse contemporaine. Avec Noemi Lapzeson, le public genevois va peu à peu se constituer, suivre le travail de la chorégraphe, puis celui d’autres artistes. On peut la voir tourner sur elle-même dans une performance pieds nus et en tutu pendant soixante minutes. Dans There is another shore you know rendre au corps toute l’animalité qu’il a en lui. Tirer imperturbablement dans Limbes, états vagues les draps d’un lit imaginaire, sobrement, encore et encore. Puis il y a ce solo, Un Instant, où elle danse avec une chaise sur sa propre voix off qui dit le texte de Stig Dagerman Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. « Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. » Quarante minutes exigeantes et inquiètes à l’image de la chorégraphe, pendant lesquelles le spectateur est enveloppé dans une esthétique vibrante et pourtant étrangement sereine.

En 1986, l’Association pour la danse contemporaine (ADC), qui va définitivement métamorphoser le paysage chorégraphique genevois, se constitue autour de la chorégraphe. Entre les cours que donne Noemi, devenue entre-temps genevoise, et le travail de fond de l’ADC, c’est toute une génération de danseurs, de chorégraphes et d’amateurs de plus en plus éclairés qui, progressivement, vont développer à Genève une véritable scène de la danse contemporaine.

1989 est l’année où elle crée sa compagnie, Vertical Danse. Les spectacles s’enchaînent, souvent inspirés de textes littéraires, toujours en étroite collaboration avec des artistes d’autres disciplines, compositeurs, poètes, ou encore plasticiens. A cet égard, sa curiosité et son ouverture d’esprit sont exemplaires. Plus de trente chorégraphies sont créées, notamment Monteverdi, amours baroques, Géométrie du hasard, Madrugada, Opus 27.

Les signes de reconnaissance affluent. En 1992, c’est le Prix romand pour les compagnies indépendantes; en 1999 elle reçoit la bourse Guggenheim à New York; en 2002 le Prix suisse de danse et de chorégraphie; en 2006 le Prix de la Fondation Leenaards; et enfin, celui pour lequel ce trop bref portrait est écrit: le Prix de la Ville de Genève.

Si sa danse est un constat irrémédiable de la solitude de l’homme, elle mène à un état d’absence de soi, capable de tutoyer une certaine plénitude, comme dans sa dernière création, Eidos (forme définie), présentée en 2006. Grâce à un mouvement qui insiste sur la répétition, grâce au silence, aux images, aux espaces de lumières et grâce, surtout, à une esthétique formidablement épurée à force d’être travaillée.

Notice biographique
Née en 1940 à Buenos Aires, Noemi Lapzeson arrive à Genève en 1980. Partie pour New York à seize ans, elle est pendant douze ans soliste chez Martha Graham. En 1969, elle crée à Londres avec Bob Cohen la London Contemporary Dance Company and School. Parallèlement, elle enseigne à Montréal, Toronto, Angers, Paris, Tel Aviv, Buenos Aires et… Genève, où elle enseigne d’abord au Grand Théâtre avant de donner des cours privés qui formeront plusieurs générations de danseurs. En 1986, elle fonde avec d’autres acteurs du monde de la danse l’Association pour la danse contemporaine (ADC) qui va définitivement métamorphoser le paysage chorégraphique genevois. En 1989, elle crée sa propre compagnie, Vertical Danse.

Principales chorégraphies
Limbes, états vagues, 1981

There is another shore you know, 1984

Lussa, 1986

Je deviendrai Médée, 1986

Medea, Medea, 1987

Désir d’azur, 1988

Tues-tu, 1989

Monteverdi, amours baroques, 1990

Sequenzas/Cantus Planus, 1991

Un Instant, 1992

Le chemin où tu marches se retire, 1993

Traces, 1994

Péril à parler et à se taire, 1995

Promenades dans un jardin, 1996

Géométrie du hasard, 1998

Paysage vertical, 2000

Images en mouvement, 2000

Madrugada, 2001

Opus 27, 2002

L’une était l’autre et les deux n’étaient aucune, 2003

El Alfabeto de la tierra, 2004

Eidos, 2006